Les chiffres sont impressionnants. Près de 18 000 milliards de dollars sont investis en Bourse. Ceci se fait via 14 700 ETF à l’échelle mondiale. Ces ETF répliquent la performance d’un indice ou d’un secteur. L’encours a encore progressé de 20 % sur les huit premiers mois de l’année.
Les ETF s’imposent comme des produits low cost. Cette réputation est méritée. Mais quelle est la raison de ce faible coût ?
Un point majeur différencie les ETF des Sicav classiques. Premièrement, les fonds traditionnels possèdent différents types de parts. Ces parts servent différents modes de distribution. Elles vont des institutionnels aux particuliers.
Les institutionnels accèdent à des parts très peu chargées en frais. Les parts accessibles aux particuliers sont plus chères. Une partie des frais est rétrocédée à l’intermédiaire financier. C’est exact, rien n’interdit aux ETF de pratiquer ces rétrocessions. Toutefois, ils ne le font presque jamais.
Les ETF sont donc plus démocratiques. Brieuc Louchard, responsable des marchés de capitaux ETF chez Axa IM, l’affirme. « Le produit que les particuliers achètent est exactement le même que celui accessible à un fonds de pension. » Ce fonds de pension peut avoir des milliards à investir.
Les ETF sont le plus souvent des produits de gestion passive. Ils se contentent de répliquer un indice. Dès lors, cela n’exige pas l’expertise d’une équipe d’analyse. Cela n’exige pas non plus de sélection de titres. Jérémy Tubiana, responsable chez BNP Paribas AM, le constate.
Les frais liés au marketing sont aussi réduits. « Pas besoin d’une documentation très élaborée pour expliquer qu’on va répliquer le S&P 500 ! » Ainsi, beaucoup de coûts sont économisés. Les gérants actifs proposent du sur-mesure. Les ETF sont une sorte de prêt-à-porter industrialisé. Ils sont produits en grande quantité.
La simplicité de l’offre des ETF attire une clientèle très large. Par conséquent, les ETF cotés en Europe ont un encours moyen d’un milliard d’euros. Ce chiffre est trois fois supérieur à la moyenne des fonds européens.
Atteindre une taille critique est fondamental. Jérémy Tubiana l’explique. « L’atteinte d’une taille critique permet d’absorber les frais fixes ». Cela concerne les frais de dépositaire ou de comptabilité.
L’effet taille offre un autre avantage. Les ETF sont en meilleure position pour négocier le prix. Ils paient moins cher le fournisseur de l’indice ciblé (MSCI, S&P Dow Jones…). C’est pourquoi leur succès commercial leur permet de baisser les frais courants. Être raisonnable sur les marges est même nécessaire. Un produit répliquant le S&P 500 a un potentiel de différenciation limité. Des frais trop élevés réduiraient la performance. Ils feraient fuir les clients vers un produit similaire.
Les ETF se distinguent des fonds classiques par leur cotation en Bourse. De surcroît, ils bénéficient d’un double marché. Il y a le marché secondaire et le marché primaire.
Le marché secondaire désigne les échanges en Bourse. L’achat et la vente se font comme pour une action. Les frais de courtage sont d’ailleurs identiques. Le marché primaire est la création de nouvelles parts. Ce marché est délégué à des opérateurs extérieurs. Ces « participants autorisés » démultiplient la liquidité.
Cette organisation a des conséquences positives. Puis, elle permet d’absorber un premier impact de marché. C’est utile en cas d’assèchement de la liquidité. On l’a déjà observé sur le marché obligataire.
Plus un ETF est liquide, plus la fourchette achat-vente se resserre. Cette fourchette représente un coût indirect. Jérémy Tubiana le rappelle. Un ETF avec des coûts récurrents très faibles peut ne pas être le meilleur choix. Cela arrive si l’écart entre le prix de vente et le prix d’achat est important. C’est particulièrement vrai pour un investisseur qui fait des allers-retours fréquents. En outre, les participants autorisés génèrent des économies. Ils échangent des obligations sous-jacentes contre des parts d’ETF obligataires. Cet échange de gré à gré évite les coûts de frottement.
Les ETF dits synthétiques ont un avantage. Leur principe est simple. Ils n’achètent pas directement les titres de l’indice. Ils détiennent d’autres actifs. En contrepartie, ils échangent la performance de ce panier contre celle de l’indice. Jérémy Tubiana explique. « Cela rend la gestion des ETF synthétiques moins coûteuse. » Ils n’ont pas à acheter et vendre en permanence tous les titres. Les ETF synthétiques sont cependant très minoritaires.
Finalement, certains ETF utilisent une astuce imparable. Ils génèrent des revenus qui compensent leurs coûts. Ils prêtent une partie des titres de leur portefeuille. Ils les prêtent à des tiers pour des stratégies de produits dérivés. Ces revenus peuvent compenser entièrement leurs coûts. Certains ETF produisent même une performance supérieure à celle de leur indice. Grâce à cette logique industrielle, les ETF offrent un accès au marché pratiquement gratuit.
La structure de coût d’un placement influence fortement la performance nette. Les ETF sont un outil fantastique pour optimiser vos frais. En tant que Conseiller en Investissement Financier (CIF) à Bordeaux, Aeternia Patrimoine vous aide à les intégrer. Nous sélectionnons les ETF les plus liquides et les plus performants. Nous les plaçons dans l’enveloppe fiscale la plus avantageuse (PEA, assurance-vie). Donc, faites confiance à notre expertise pour rendre votre gestion boursière simple et économique.