45 ans. C’est souvent l’âge de la prise de conscience. Les enfants grandissent, la carrière est stable, la résidence principale est souvent en cours de remboursement. Et soudain, une question se pose : « De quoi vivrai-je quand je m’arrêterai ? »
Si vous êtes cadre ou Travailleur Non Salarié (TNS), le constat est souvent brutal. Le taux de remplacement (la différence entre votre dernier salaire et votre pension) peut chuter drastiquement. Pour certains chefs d’entreprise, la perte de revenus atteint parfois 50%.
La réponse standard du marché est le Plan Épargne Retraite (PER). C’est un excellent produit, certes. Mais miser toute votre stratégie sur ce seul outil est une erreur.
Pour une retraite sereine, il faut diversifier. Voici comment construire une stratégie robuste.
Commençons par le PER. Son atout majeur est fiscal. Les versements sont déductibles de votre revenu imposable. Si vous êtes fortement imposé aujourd’hui (Tranche Marginale à 30%, 41% ou 45%), c’est un levier incontournable. L’État finance une partie de votre épargne retraite via cette économie d’impôt.
Cependant, il y a une contrepartie de taille : l’argent est bloqué. Sauf accident de la vie ou achat de résidence principale, vous ne reverrez pas cet argent avant la fin de votre carrière.
De plus, à la sortie, le capital est fiscalisé. Le PER est donc un outil de « report d’imposition ». Il est efficace si vos revenus baissent à la retraite, mais il ne doit pas constituer 100% de votre épargne.
Contrairement au PER, l’assurance-vie offre une liquidité totale. Vous pouvez récupérer votre capital à tout moment.
Pourquoi est-ce crucial pour votre retraite ? Imaginez que vous ayez besoin de financer les études supérieures d’un enfant à 55 ans, ou de faire face à un problème de santé. L’assurance-vie vous permet de piocher dans votre épargne.
De plus, une fois à la retraite, vous pouvez mettre en place des « rachats partiels programmés ». Concrètement, vous vous versez votre propre rente, très peu fiscalisée, pour compléter votre pension. C’est le complément indispensable du PER.
Les Français aiment la pierre, et ils ont raison. Avoir des revenus locatifs une fois le crédit remboursé est une sécurité rassurante.
Toutefois, à 45 ou 50 ans, on a moins envie de gérer les problèmes locatifs. La SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est souvent plus adaptée à cette phase de vie. Vous achetez des parts, et vous percevez les loyers sans rien gérer.
De plus, vous pouvez acheter ces parts à crédit. Cela vous permet d’utiliser votre capacité d’endettement pour vous constituer un patrimoine financé par les loyers. C’est un effet de levier que les placements financiers ne permettent pas.
Vous avez encore 15 ou 20 ans devant vous avant la retraite. C’est un horizon d’investissement long. Il est dommage de laisser dormir votre argent sur des fonds en euros garantis qui rapportent peu.
Intégrer une part de « Private Equity » (investissement dans les entreprises non cotées) dans votre portefeuille peut dynamiser votre rendement. Historiquement, cette classe d’actifs offre des performances supérieures aux marchés boursiers classiques, en contrepartie d’une illiquidité (l’argent est bloqué 8 à 10 ans).
Cela tombe bien : vous n’avez pas besoin de cet argent tout de suite. C’est une poche de diversification idéale pour aller chercher de la performance supplémentaire.
Il n’existe pas de « kit retraite » universel. Votre stratégie dépend de votre statut (salarié ou TNS), de votre fiscalité actuelle et de vos projets futurs.
Une bonne préparation retraite combine souvent ces trois piliers :
Au cabinet Aeternia Patrimoine, nous réalisons des simulations chiffrées précises. Nous estimons votre future pension légale et nous calibrons l’effort d’épargne nécessaire pour maintenir votre niveau de vie.
N’attendez pas 60 ans pour vous inquiéter.
Plus vous commencez tôt, plus l’effort est indolore. Venez réaliser votre bilan retraite à Bordeaux et prenons les devants ensemble.