PER : 6 astuces incontournables pour une fiscalité au top !

Le Plan d’Épargne Retraite (PER), c’est bien plus qu’une simple déduction fiscale à l’entrée ! Si cette « ristourne » sur votre revenu imposable est un argument choc pour vous convaincre de souscrire, elle n’est que la pointe de l’iceberg des avantages fiscaux du PER. « Le PER s’adresse aux épargnants imposés au minimum à 30 %. En deçà, l’avantage fiscal est insuffisant pour justifier d’immobiliser des fonds jusqu’à l’âge de la retraite », prévient Henri Réau, directeur du développement de Placement-direct.fr. Mais le jeu en vaut la chandelle, surtout si vos versements vous permettent de changer de tranche d’imposition !

Découvrez six astuces pour exploiter au maximum le potentiel fiscal de votre PER.

1. Transférez votre assurance-vie vers le PER : le coup double !

Les pouvoirs publics encouragent activement les transferts de capitaux entre les contrats d’assurance-vie et les PER. C’est une aubaine ! En temps normal, les intérêts issus d’un rachat d’assurance-vie de plus de 8 ans bénéficient d’un abattement fiscal de 4 600 € (9 200 € pour un couple). Mais attention, jusqu’au 31 décembre 2022, cet avantage a été doublé !

À condition d’affecter l’intégralité des sommes rachetées à votre PER et d’être à plus de 5 ans de la retraite, vous profitiez non seulement de cet abattement majoré, mais en prime, les sommes transférées sur votre PER bénéficiaient de l’avantage fiscal sur les versements. Un vrai coup double !

2. Réinvestissez l’économie d’impôt : l’effet boule de neige

Imaginez : vous êtes imposé à 30 %. Si vous versez 10 000 € dans votre PER en 2022, vous économiserez 3 000 € d’impôt en 2023. Mais si vous réinvestissez ces 3 000 € dans votre PER, vous réaliserez une nouvelle économie de 900 € en 2024 (30 % de 3 000 €), et ainsi de suite ! En quelques années, votre épargne peut grossir de plus de 40 % sans effort de trésorerie supplémentaire. Ajoutez à cela de nouveaux versements, et l’effet boule de neige est garanti !

3. Ouvrez un PER pour votre enfant mineur : un trésor pour l’avenir !

Voici une astuce peu connue mais très avantageuse : souscrire un PER au nom d’un enfant mineur. Cela vous permet de profiter d’une baisse d’impôt supplémentaire en réduisant votre revenu imposable des sommes versées (plafonnées à 4 114 € en 2022). « Outre l’intérêt fiscal de l’opération, elle permet aux parents de préparer la retraite de leurs enfants, voire de participer financièrement à l’acquisition de leur résidence principale, l’un des cas de déblocage anticipé du PER », explique Emmanuel Bourriez, directeur général de Prédictis.

Attention toutefois, si la pratique est autorisée, de nombreux assureurs ne l’acceptent pas ou imposent des conditions (âge minimal, émancipation, formalisme spécifique). Renseignez-vous bien auprès de votre assureur.

4. Logez des supports pour échapper à l’IFI : votre patrimoine à l’abri

Si vous possédez des actifs immobiliers (SCI, SCPI…), les loger dans un PER peut vous permettre d’être exonéré d’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) jusqu’à l’âge de la retraite. « Les contrats de groupe non rachetables, sauf en cas d’accident de la vie, sont normalement exclus de l’assiette de l’IFI pendant la phase d’indisponibilité », précise Stéphanie Gagnier, directrice générale adjointe de Nortia. L’administration fiscale avait déjà validé ce principe pour l’ancien PERP, et il est raisonnable de le transposer au PER. Une aubaine pour les propriétaires de patrimoine immobilier !

5. Procédez à des retraits fractionnés : évitez la douche froide fiscale !

Au moment de la retraite, vous avez le choix de retirer votre épargne en rente, en capital (en une ou plusieurs fois) ou les deux. Si vous optez pour un retrait en capital, sachez que les sommes issues de versements déduits sont soumises au barème progressif de l’impôt sur le revenu (sans l’abattement de 10 % habituel), et les gains sont taxés à 30 % (prélèvement forfaitaire unique).

Le conseil crucial : « Mieux vaut retirer l’épargne au fil du temps, et non en une seule fois, pour éviter une forte taxation à la sortie, vos retraits s’ajoutant aux autres revenus imposables. Pire, des retraits importants pourraient faire passer votre revenu imposable à une tranche d’imposition supérieure », alerte Sébastien D’Ornano, président de Yomoni. Un retrait intelligent, c’est un impôt optimisé !

6. Transmettez votre PER à votre décès : une fiscalité très avantageuse

Si l’assurance-vie est réputée pour sa fiscalité successorale, le PER (de type contrat d’assurance, soit la grande majorité) n’a rien à lui envier !

  • Décès avant 70 ans : Les sommes investies au-delà de 152 500 € sont taxées à 20 %, puis 31,25 % au-delà de 700 000 €. Elles peuvent même être totalement exonérées en cas de versements réguliers durant les 15 dernières années.
  • Décès après 70 ans : Seul le capital (y compris les versements réalisés avant 70 ans) dépassant 30 500 € est soumis aux droits de succession.

Le bonus : si votre héritier est votre conjoint, il sera totalement exonéré de droits de succession ! Et cerise sur le gâteau, les gains issus d’un PER en cas de décès échappent aux prélèvements sociaux. Non seulement vous aurez profité de réductions d’impôt de votre vivant, mais vous assurez également une transmission optimisée à vos proches.

En suivant ces astuces, vous transformerez votre PER en un véritable outil d’optimisation fiscale, tout au long de sa vie et même au-delà ! Prêt à faire fructifier votre épargne retraite intelligemment ?

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