Le métal jaune brille de mille feux. Après une hausse spectaculaire de 27 % en 2024, beaucoup s’attendaient à une accalmie. Pourtant, c’est tout le contraire qui se produit. Depuis le début de l’année 2025, l’or a encore bondi de près de 25 %, franchissant le seuil historique des 3 500 dollars l’once.
Face à cette performance éblouissante, une question se pose : qui achète de l’or avec une telle conviction ? La réponse révèle des changements profonds dans l’économie mondiale. En tant que conseillers en gestion de patrimoine, nous vous proposons de regarder derrière le rideau pour comprendre les forces qui animent ce marché et comment vous pourriez en tirer parti.
Le premier moteur de cette hausse, particulièrement visible en 2024, vient des institutions les plus puissantes : les banques centrales. Arnaud du Plessis, de CPRAM, souligne un changement de rythme spectaculaire. En effet, elles ont acheté plus de 1 000 tonnes d’or chaque année depuis trois ans, alors que leur moyenne annuelle se situait plutôt entre 300 et 500 tonnes durant la décennie précédente.
Cette demande massive a soutenu les cours, et ce, malgré un marché de la bijouterie en recul et une demande de lingots et pièces plutôt stable.
Mais pourquoi un tel appétit ? Les raisons sont stratégiques. Premièrement, l’or n’a pas de risque de contrepartie. Il ne peut pas faire faillite, contrairement à une devise ou une obligation d’État. Ce choix en dit long sur la méfiance des banques centrales envers les autres actifs. Deuxièmement, dans un monde où les taux d’intérêt réels restent bas, le principal défaut de l’or – son absence de rendement – devient un inconvénient mineur.
Cette tendance de fond pourrait d’ailleurs se poursuivre. Les pays émergents, comme la Chine, possèdent encore des réserves d’or relativement modestes par rapport aux pays développés, ce qui leur laisse une marge de manœuvre importante pour continuer leurs achats.
Ce qui change véritablement la donne en 2025, c’est l’arrivée en force d’une nouvelle catégorie d’acheteurs : les grands investisseurs institutionnels (fonds de pension, assureurs, gestionnaires d’actifs).
Ces acteurs se tournent massivement vers l’or pour protéger leurs portefeuilles. Ils voient le métal jaune comme une assurance indispensable face à l’incertitude économique et géopolitique. Les tensions commerciales, notamment, les poussent à chercher refuge.
Cette nouvelle demande explique la résilience de l’or. Même lorsqu’il subit une correction rapide, comme début avril après des annonces de droits de douane, il rebondit encore plus fort. Ce phénomène, appelé « dash for cash », est classique : en cas de panique, les investisseurs vendent tout, y compris l’or, pour obtenir des liquidités. Mais une fois la poussière retombée, ils reviennent massivement vers la sécurité du métal jaune.
La géographie de la demande a également évolué. Les investisseurs asiatiques, et particulièrement chinois, ont commencé à acheter de l’or dès 2023. Benjamin Louvet, d’Ofi Invest AM, explique cette tendance par la mauvaise santé de leurs marchés locaux (actions et immobilier) et par une volonté de se diversifier hors du dollar.
À l’inverse, les investisseurs occidentaux (européens et américains) avaient massivement vendu leurs positions en 2023. Ils ne sont revenus sur le marché que fin 2024 et accélèrent leurs achats depuis début 2025. Désormais, la demande est véritablement mondiale ce qui crée une pression haussière très forte. Selon le World Gold Council, une autorité mondiale sur le sujet, les flux vers les produits d’or asiatiques ont atteint des niveaux records en avril 2025.
Il existe plusieurs manières d’investir dans l’or. Chacune répond à des objectifs différents.
Le marché de l’or a changé de dimension. La demande n’est plus seulement portée par les particuliers et la bijouterie mais par les acteurs les plus puissants de la finance mondiale. Cette tendance de fond réaffirme le statut de l’or comme un pilier de la diversification patrimoniale et une assurance contre les crises.
Face à une hausse si rapide, une correction est toujours possible. Cependant, l’environnement global reste extrêmement favorable au métal jaune. L’or bénéficie d’une situation rare : un potentiel de hausse encore important et un risque de forte baisse limité par cette demande structurelle.
Chez Aeternia Patrimoine, à Bordeaux, nous considérons que l’or est un actif stratégique. La question n’est plus de savoir s’il faut en détenir, mais comment et en quelle proportion. Un conseil personnalisé est essentiel pour intégrer cet actif de manière judicieuse à votre stratégie globale. Contactez-nous pour une analyse complète.