Les chiffres publiés par France Assureurs pour le mois de juillet 2025 sont sans appel. Ils confirment une tendance de fond que nous observons depuis plus d’un an : les épargnants français repensent en profondeur la structure de leur patrimoine.
En effet, avec une collecte brute record de près de 18 milliards d’euros, l’assurance-vie s’impose plus que jamais comme le placement refuge et stratégique, au détriment d’un Livret A dont l’attractivité s’érode.
Ce mouvement n’est pas anecdotique. Il s’agit d’un véritable basculement qui témoigne d’une maturité croissante des épargnants face à un environnement économique incertain et des taux réglementés qui ne remplissent plus leur rôle.
Derrière ces statistiques se cache une question que beaucoup de nos clients à Bordeaux nous posent : mon épargne est-elle au bon endroit ?
Décryptons ensemble ce phénomène et voyons ce qu’il implique concrètement pour votre stratégie patrimoniale.
Les chiffres d’un plébiscite massif pour l’assurance-vie
Avant l’analyse, posons les faits. Les données de juillet 2025 sont historiques :
- Une collecte brute exceptionnelle : 17,9 milliards d’euros ont été versés sur les contrats d’assurance-vie, soit une hausse de 10 % sur un an.
- Une collecte nette très solide : la différence entre les dépôts et les retraits atteint 4,1 milliards d’euros, témoignant d’une confiance durable dans le produit.
- Un encours total colossal : l’assurance-vie représente désormais un patrimoine de 2 057 milliards d’euros pour les ménages français.
Dans le même temps, le Livret A a connu une décollecte nette de 70 millions d’euros. Le message est clair : lorsque vient le moment de placer l’épargne qui doit travailler, les Français arbitrent massivement en faveur de l’assurance-vie.
Analyse d’un déclassement : pourquoi le Livret A ne suffit plus ?
Le Livret A a longtemps été le pilier de l’épargne populaire et il conserve un rôle essentiel. Cependant, il est crucial de comprendre ses limites structurelles, qui sont aujourd’hui mises en lumière par la conjoncture.
- Un rendement réel devenu trop faible : avec un taux abaissé à 1,7 % depuis juillet, le Livret A peine à protéger le capital de l’inflation. Même dans un scénario d’inflation maîtrisée, son rendement réel (le taux facial moins l’inflation) est proche de zéro, voire négatif. L’épargne stagne plus qu’elle ne fructifie. Par comparaison, le rendement moyen des fonds en euros de l’assurance-vie s’élevait à 2,6 % en 2024, offrant déjà un différentiel significatif.
- Un plafond limitant : le plafond de 22 950 € rend le Livret A inadapté aux projets de vie importants. Qu’il s’agisse de préparer sa retraite, de constituer un apport pour un projet immobilier ou de financer les études de ses enfants, ce montant est rapidement atteint et bloque toute nouvelle capacité d’épargne.
Le Livret A doit donc être cantonné à sa fonction première et indispensable : constituer une épargne de précaution, liquide, disponible immédiatement et totalement sécurisée pour faire face aux imprévus. Pour tout le reste, il faut voir plus loin.
L’assurance-vie : la réponse stratégique pour un patrimoine dynamique
Si les épargnants se tournent vers l’assurance-vie, ce n’est pas un hasard. Ce placement répond à la triple problématique que le Livret A ne peut adresser : le rendement, la capacité d’épargne et la transmission.
- La recherche de performance : au-delà du rendement sécurisé des fonds en euros, l’assurance-vie est une enveloppe qui donne accès aux unités de compte (UC). Celles-ci permettent d’investir sur les marchés financiers (actions, obligations, immobilier via des SCPI, etc.) pour viser une performance bien supérieure sur le long terme, en contrepartie d’un risque de perte en capital. Un contrat bien géré et diversifié est le moteur de performance d’un patrimoine.
- L’absence de plafond : contrairement au Livret A, l’assurance-vie n’a pas de plafond de versement. C’est l’outil par excellence pour capitaliser sans contrainte et faire croître son patrimoine sur la durée.
- Une fiscalité inégalée : après 8 ans, le contrat bénéficie d’une fiscalité très allégée sur les retraits, avec un abattement annuel sur les gains de 4 600 € (9 200 € pour un couple).
- Un outil de transmission exceptionnel : c’est l’un de ses atouts majeurs. Les capitaux transmis aux bénéficiaires désignés profitent d’un abattement spécifique de 152 500 € par bénéficiaire, le tout « hors succession ». C’est un levier d’optimisation successorale incomparable.
Votre stratégie d’épargne en 2025 : l’approche Aeternia Patrimoine
Les chiffres de juillet 2025 ne sont pas une simple statistique mais un appel à l’action pour chaque épargnant. Ainsi, il est temps de sortir d’une logique de simple accumulation sur des livrets pour entrer dans une véritable stratégie patrimoniale.
Chez Aeternia Patrimoine, nous conseillons une approche structurée :
- L’épargne de précaution (3 à 6 mois de dépenses) : maintenez-la sur vos Livrets A et LDDS. C’est leur rôle et elles le remplissent parfaitement.
- L’épargne de projet et de long terme : c’est le terrain de jeu de l’assurance-vie. En fonction de votre horizon de temps et de votre sensibilité au risque, nous construisons avec vous une allocation d’actifs sur-mesure, mêlant la sécurité des fonds en euros et le dynamisme des unités de compte.
- La préparation de la retraite : les chiffres montrent également la bonne santé du Plan d’Épargne Retraite (PER), qui est le complément naturel de l’assurance-vie pour cet objectif spécifique, notamment grâce à son avantage fiscal à l’entrée.
En conclusion, le record de l’assurance-vie en juillet 2025 est le symptôme d’une prise de conscience collective. L’ère où un seul produit pouvait répondre à tous les besoins est révolue. Construire et faire fructifier un patrimoine demande aujourd’hui une diversification intelligente et un accompagnement expert. Si vous souhaitez faire le point sur votre stratégie et vous assurer que votre épargne est investie de manière optimale, notre cabinet à Bordeaux est à votre disposition pour réaliser un audit complet.